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20 février 2024

Rapas à la hauteur : un projet asymétrique sous haute tension en hydrodémolition béton

Rapas à la hauteur : un projet asymétrique sous haute tension en hydrodémolition béton

THP est intervenue à Toulouse sur une problématique sensible, liée à un impondérable avec dommage collatéral technique, aux répercussions délicates d’un point de vue politique notamment. Et dans lesquelles chaque acteur du métier, pourrait se reconnaitre. THP ne s’en targue pas. Et a plutôt pour habitude d’agir dans le cadre de réhabilitations liées à l’usure du temps sur les ouvrages. Particulièrement dans le cadre d’une hydrodémolition béton.

Une erreur nécessite la mobilisation immédiate, la capacité de réaction de la société, son adaptation rapide et l’accompagnement en terme environnemental. L’exigence était le cœur de la résolution.

Toulouse Métropole réaménage l’Ile des Ramiers pour en créer un poumon vert en plein centre-ville. À cette fin, deux passerelles métalliques, celle dénommée « Empalot » qui reliera l’île à la ligne B (station Empalot) et « Rapas» côté Rive gauche. Et qui permettra l’accès au tram (station fer à cheval) et au réseau piéton et cyclable de la digue, doivent permettre des cheminements doux. Elles seront exclusivement dédiées aux piétons et cycliste.

Hydrodémolition béton : des designs aériens et rectilignes, des conceptions innovantes reposant sur des structures métalliques

La passerelle Empalot enjambe la Garonne sans appuis sur le lit majeur, long de 145 mètres et large de 5 mètres. Il s’agit d’une réalisation du cabinet Lavigne Cheron. Par ailleurs, la passerelle Rapas est asymétrique avec un mât en forme de A côté île qui supporte, par cinq haubans métalliques, le pont posé sur la digue.

Les deux ouvrages d’art, prévus pour résister à la plus forte crue de la Garonne de 1875, semblent survoler le fleuve sans aucune pile dans la Garonne.

Tension sur la passerelle Rapas lors de l’hydrodémolition

La passerelle Rapas est une structure haubanée dissymétrique avec un pylône principal disposé en bordure de la rive droite de la Garonne sur l’île du Ramier. Ainsi disposée, la passerelle se divise en deux parties distinctes.

Sa travée principale d’une portée de 165m, située au-dessus de la Garonne, et sa rampe d’accès d’une longueur de 178m implantée sur l’île du Ramier. Lors de l’étape de la mise en tension des suspentes métalliques liaisonnées avec des barres de pré-contraintes pour être fixées au tablier, une anomalie a été détectée. La tension n’étant pas la bonne. Il a fallu trouver une solution pour remplacer les barres de pré-contraintes ancrées dans les têtes de pile.

THP a dû répondre aux exigences de temps donc de rendement en hydrodémolition béton. Et avait l’obligation de traiter les eaux rejetées par les travaux d’hydrodémolition.

« Le bilan est globalement positif. Les équipes s’engagent sur un travail en sécurité et de qualité. Le point fort, comme le souligne l’ingénieur travaux sur place, a été la maîtrise de la gestion des eaux issues du processus d’hydrodémolition. Compte tenu de la zone environnementale très sensible, il s’agissait d’en lever les contraintes avant rejet des effluents. L’équipe a agi avec rigueur et professionnalisme ».

Les équipes THP sont intervenues en 3 semaines pour cette hydrodémolition béton au robot 2 piles afin de dégager les fixations des câbles de pré-contrainte.
Il s’agissait d’un jeu d’équilibriste très méticuleux.
40 m³ de béton ont ainsi été démolis.
7 personnes étaient mobilisées pour assurer une rotation qui permette d’aller rapidement. Mais aussi de minimiser au maximum la durée des désagréments pour la réalisation de l’ouvrage et pour les riverains. En effet, ils ont dû subir les nuisances sonores.

Performances

  • démolition béton : 43 m3
  • puissance : 1 400 CV
  • hauteur de travail : 8 m
  • durée chantier : 3 semaines