Hydrodémolition THP : la purge pour les sinistres incendie
Hydrodémolition THP : la purge pour les sinistres incendie
Les désordres consécutifs à un incendie
Avec les longues périodes de sécheresse, l’été reste la saison où les incendies sont les plus fréquents et les plus dévastateurs pour les constructions.
En effet, lors d’un incendie, la température peut atteindre les 1000°C en surface des matériaux. Le béton ayant une conductivité thermique très faible, l’épaisseur dégradée peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
Deux types de désordres peuvent généralement apparaitre : la chute de la résistance mécanique et l’écaillage de surface.
À partir d’une température de l’ordre de 300°C, la chute de la résistance à la compression commence à être importante. Cette chute est due transformations microstructurales et minéralogiques qui ont lieu au sein du matériau.
L’autre désordre constaté est l’éclatement du béton. Cela s’explique par deux aspects :
- Le développement de pressions de fluides dans la porosité de la pâte de ciment et des granulats
- Les contraintes liées à des gradients thermiques.
Lorsque cela est possible, et dans un objectif de réparation de la structure, la purge du béton altéré devient donc une exigence pour assurer la pérennité des travaux de réfection.
L’Hydrodémolition THP : la seule technique efficiente de purge de béton
Le principal mécanisme de l’hydrodémolition THP est l’activation, l’élargissement de microfissures préexistantes au sein du béton à la suite de la pénétration du jet haute pression. Le matériau quitte la surface quand ces microfissures se rejoignent.
Sur certaines parties de la surface traitée comme les zones endommagées par un incendie, le taux de microfissures est important, ce qui facilite le phénomène d’hydrodémolition.
Cet effet constitue la « sélectivité » de l’hydrodémolition. En effet, seule la partie altérée de la structure en béton sera éliminée pour ne rester que la partie saine et cohésive. Cette approche garantie une valeur minimale de 1,5MPa en contrainte de traction.
Des interventions sur le site de Lidl à Plouagat et dans une ZAC en Région Parisienne
THP intervient fréquemment sur ce type de pathologie. Récemment, les équipes travaux sont intervenues sur deux sinistres importants :
- Sur la future plateforme régionale Lidl de Plouagat - (22) près de St Brieuc, où les équipes seront encore à pied d’œuvre début 2023 pour finir la purge de 30 poteaux sur 18m de hauteur. Ils assureront également diverses préparations de surface béton pour des reprises de bétonnages.
- Dans une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) à Pantin – (93) nos équipes ont été missionnées durant 5 semaines dans un entrepôt pour réaliser la purge sélective de 1 200m² de surface béton et jusqu’à 10cm de profondeur. Une intervention nécessitant plusieurs ateliers d’hydrodémolition en simultané, ainsi qu’une unité de traitement automatisé des effluents, avec neutralisation (pH) par CO² gazeux et gestion de la turbidité de l’eau (MES), pour un rejet conforme dans le réseau d’assainissement.
LE BÉTON SOUS L’EFFET DE LA CHALEUR
- 100 °C / Déshydratation de l’ettringite
- 300° c / Transformation de la pâte de ciment (microfissuration, décohésions, pâte-granulats…)
- 500°C / Déshydratation de la portlandite (Ca(OH)2)
- 575°C / Transformation du quartz « a » en quartz « b »
- 800°C / Décarbonatation des carbonates (CaCO3)
- 1200 °C / Début de fusion des composés silicatés du béton.
- >1300 °C / Le béton est en masse fondue